Texte inspiré par Isis

Devenir lumière,
Conscience et clairvoyance,
À quoi ça sert ?
Pourquoi ouvrir les yeux de la transcendance ?
Un regard conventionnel ne suffit-il pas ?
Le confort des retrouvailles avec le monde-matière est très important. Il se base sur les conventions qui permettent la rencontre et l’entente entre tous. Quelles que soient vos différences de pensée, de conception, de croyance et de foi, vous vous retrouvez sur ce même soleil que vous percevez, sur les mêmes vents et marées, sur le sol qui soutient vos pieds. Et vous pouvez décliner toutes ses conventions qui constituent le langage et la structure de la pensée. Elle se construit bloc par bloc, case par case et comme toute structure que vous érigez, elle pourra comporter limitations, imperfections et beauté.
Accueillez ce socle qui fait votre sécurité. Accueillez ces représentations qui offrent le discernement, l’intelligence et une forme de connaissance. C’est à travers elle et grâce à elle que vous partagerez au monde la plénitude de l’instant indicible. Comment transmettre votre joie de la reliance sans les mots, sans notre structure commune, celle que nos parents et nos paires nous ont apprise?
Ce regard monde-matière se suffit à lui-même pour vivre votre expérience et jouir de vos sens.
La lumière-conscience est un choix, un appel secret de l’âme, un baiser susurré des anges, une aspiration qui vient de si loin qu’elle se tait, un mouvement paisible qui n’a plus de mot, un premier inspire, un silence.
Quel que soit le chemin vers ce souffle intérieur, il y a ce choix posé vers l’inconnu : que dans ce corps séparé, unique, individuel, se cache une reliance avec le Tout. Une unité transcendante accessible depuis mon existence. Quel que soit l’appel qui me mène vers ce « plus grand que moi », il a cette ouverture à un autre type d’interaction avec le monde, une acceptation que je ne suis pas le monde, je ne suis pas le Tout, comme une goutte d’eau dans la mer est goutte ET mer, comme une cellule d’un corps est cellule ET corps. Je fais place en mon sein au paradoxe splendide de la réconciliation impossible, un petit grand, une lumière noire, un sommeil éveillé ou une vie dans la mort. Et l’incarnation de l’oxymore m’ouvre à une autre dimension, celle qui me dépasse, pour m’offrir un autre regard, une autre compréhension, une autre appréhension du monde. Une palpation sensible reliée qui me fait frémir comme si le monde me parlait. Une nouvelle oreille qui reçoit le chant du vent caressé par les fées. Une nouvelle voix qui dessine les structures fractales de mon émotion. Un nouveau regard qui comprends le dessein de l’univers.
Et alors que je fais Un avec le Tout, ma danse avec la vie prend un nouveau sens. Je touche les vrais contours de la liberté. L’expérience, l’impuissance, ou la souffrance deviennent les leviers de ma vraie joie, de ma profonde sagesse. Je n’attends plus du monde ses récompenses et ses sanctions. Je danse avec lui en partenaire bienveillant qui compose et qui grandit, qui apprend de l’Amour, qui apprend chaque jour à aimer plus, en plongeant toujours un peu plus dans le secret de la Vie.
Ouvrir les yeux est un plongeon qui peut faire mal, qui est irréversible et qui peut faire peur.
Mais rien n’est plus vivant qu’un œil ouvert.
Rien n’est plus vibrant et présent au monde.
L’œil ouvert embrasse et comprend.
L’œil ouvert initie l’action juste, celle qui nage dans le flow de la vie, celle qui ouvre à la magie, au scintillement ferme de chaque geste affirmé par la main du Divin qui transpire. À travers Son inspiration, je souffle un vent de magie sur le monde. À travers Sa volonté, je deviens Reine et Roi de mon cœur et de mon existence. À travers Son Amour, j’aime… tout simplement.

Awenn, inspirée par Isis, la Magicienne, février 2020

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